Louise le Bagousse 1741-1806
Devise des Chouans: "Pour Dieu et le Roi"
La vie de Louise Rohu, mère du chef chouan Jean Rohu, a été marquée du double sceau du courage et de la souffrance.
Louise Le Bagousse quitte à 16 ans sa paroisse natale d’Erdeven pour épouser à Plouharnel Jules-Joseph Rohu qui a le double de son âge. A 17 ans, elle met au monde son fils aîné Vincent-Michel. Naîtront ensuite Bonaventure-Marie et Jeanne-Armelle, puis Louise et Michel-Thomas qui décéderont en bas-âge. Jules-Marie et Jean viendront prendre place au foyer. Elle attend un huitième enfant quand son mari meurt en mer en 1773. Elle n’a que 31 ans. Joseph naîtra quelques mois plus tard.
Sa vie fut digne et difficile. Elle donne une éducation chrétienne à ses enfants et une bonne instruction à ses fils. Vincent-Michel et Bonaventure-Marie seront maîtres au cabotage, Jean, au collège Saint-Yves de Vannes, sera le condisciple de Georges Cadoudal et d’autres futurs chefs chouans.
Les années 1789-1791 furent terribles pour Louise. Elle s’inquiète pour Vincent-Michel qui, sur son chasse-marée, en compagnie de son jeune frère Jean, passe des prêtres réfractaires à l’île d’Houat et en Espagne. A partir de 1795, les malheurs se succèdent: Jules-Marie, capitaine de la paroisse d’Erdeven, est tué par les Bleus en 1795.
Vincent-Michel meurt en 1804 à Saint-Brieuc, où il a été emprisonné après avoir été reconnu et arrêté. Elle ne l’a pas revu depuis son départ pour l’Angleterre en 1795. Bonaventure-Marie a quitté la Bretagne en 1795 pour l’Angleterre. Il ne reviendra jamais. Joseph vivra de nombreuses aventures et reviendra en Bretagne sous la Restauration, après la mort de sa mère. Jean, pour lequel elle a tremblé pendant des années, l’entourera du mieux qu’il pourra. Avec sa fille Jeanne-Armelle, elle sera obligée de fuir de paroisse en paroisse sous des noms d’emprunt aussi longtemps que la lutte des chouans se poursuivra. Pendant la même période, elle s’occupe des quatre enfants de son fils Vincent-Michel.
Elle meurt en 1806 â l’âge de 64 ans.
Louise le Bagousse est l'héroïne d'une complainte bretonne dont on peut lire une traduction en français ici.
Louise Le Bagousse quitte à 16 ans sa paroisse natale d’Erdeven pour épouser à Plouharnel Jules-Joseph Rohu qui a le double de son âge. A 17 ans, elle met au monde son fils aîné Vincent-Michel. Naîtront ensuite Bonaventure-Marie et Jeanne-Armelle, puis Louise et Michel-Thomas qui décéderont en bas-âge. Jules-Marie et Jean viendront prendre place au foyer. Elle attend un huitième enfant quand son mari meurt en mer en 1773. Elle n’a que 31 ans. Joseph naîtra quelques mois plus tard.
Sa vie fut digne et difficile. Elle donne une éducation chrétienne à ses enfants et une bonne instruction à ses fils. Vincent-Michel et Bonaventure-Marie seront maîtres au cabotage, Jean, au collège Saint-Yves de Vannes, sera le condisciple de Georges Cadoudal et d’autres futurs chefs chouans.
Les années 1789-1791 furent terribles pour Louise. Elle s’inquiète pour Vincent-Michel qui, sur son chasse-marée, en compagnie de son jeune frère Jean, passe des prêtres réfractaires à l’île d’Houat et en Espagne. A partir de 1795, les malheurs se succèdent: Jules-Marie, capitaine de la paroisse d’Erdeven, est tué par les Bleus en 1795.
Vincent-Michel meurt en 1804 à Saint-Brieuc, où il a été emprisonné après avoir été reconnu et arrêté. Elle ne l’a pas revu depuis son départ pour l’Angleterre en 1795. Bonaventure-Marie a quitté la Bretagne en 1795 pour l’Angleterre. Il ne reviendra jamais. Joseph vivra de nombreuses aventures et reviendra en Bretagne sous la Restauration, après la mort de sa mère. Jean, pour lequel elle a tremblé pendant des années, l’entourera du mieux qu’il pourra. Avec sa fille Jeanne-Armelle, elle sera obligée de fuir de paroisse en paroisse sous des noms d’emprunt aussi longtemps que la lutte des chouans se poursuivra. Pendant la même période, elle s’occupe des quatre enfants de son fils Vincent-Michel.
Elle meurt en 1806 â l’âge de 64 ans.
Louise le Bagousse est l'héroïne d'une complainte bretonne dont on peut lire une traduction en français ici.